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Juin 03

COMMUNIQUÉ – Démantèlement d’un campement étudiant à l’UL : La LDL-Qc dénonce la répression du droit de manifester

Québec, 3 juin 2024 – La Ligue des droits et libertés – section de Québec (LDL-Qc) dénonce fortement la répression du droit de manifester de la part du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) alors qu’un groupe d’étudiant·es établissait un campement en solidarité avec la Palestine à l’Université Laval.

Le samedi 1er juin, en après-midi, une vingtaine de personnes ont érigé un campement étudiant à l’entrée du campus de l’Université Laval, dans l’esprit des mobilisations en solidarité avec la cause palestinienne qui prennent de l’ampleur dans des universités du monde entier. Deux heures plus tard, des dizaines d’agents du SPVQ sont intervenus pour exiger le démantèlement immédiat du campement. 

La LDL-Qc déplore toute décision du SPVQ et de l’Université Laval ayant pour effet de délégitimer, de judiciariser et de réprimer le mouvement étudiant de dénonciation des violences extrêmes commises envers le peuple palestinien. 

Dans la foulée de jugements récents qui réitèrent le droit de manifester sur les campus québécois, la LDL-Qc rappelle aux forces policières et aux dirigeant·es de l’Université Laval l’importance de ce droit reconnu par les Chartes québécoise et canadienne. Le développement de la pensée critique et de l’action politique, piliers essentiels d’une société démocratique, doit demeurer au cœur de la mission universitaire. 

Comme l’a répété la Ligue des droits et libertés au sujet des campements étudiants à l’Université McGill, à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Sherbrooke, la section de Québec intime l’Université Laval non seulement à agir dans le plus grand respect du droit à la liberté d’expression et du droit de manifester, mais également à prendre au sérieux les revendications de ses étudiant·es concernant les potentiels liens de leur établissement scolaire avec Israël dans le contexte d’actes génocidaires en cours en Palestine.

 

Rappelons que le 24 mai, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire et à toute autre action dans la zone de Rafah. Les appels internationaux à un cessez-le-feu continuent de se multiplier, alors que des bombardements israéliens continuent de cibler la bande de Gaza, incluant Rafah, où plus d’un million de personnes avaient pourtant pris refuge.