RAPPORT DE RECHERCHE SUR L’ITINÉRANCE À QUÉBEC DE LA NOUVELLE-FRANCE À AUJOURD’HUI
Depuis quatre cents ans, bien que les conceptions de l’itinérance et les mots utilisés pour la décrire aient changé, il est une constante qui traverse les années. Un critère de base, régulièrement sous-entendu, est récurrent dans les jugements portés sur les personnes qui vivent en situation de pauvreté, pauvreté extrême dans le cas qui nous occupe ici. Les personnes sont, soit directement par les autorités ou soit dans les représentations sociales propres à chaque époque, évaluées selon les causes présumées de leur pauvreté, mais aussi en fonction de leur attitude par rapport à cette situation. Ainsi, il y aurait des « bons pauvres » et des « mauvais pauvres ». Cette distinction agit de façon transversale et détermine l’ensemble des conceptions relatives à la pauvreté. Cette dichotomie va conditionner les réponses sociales à l’itinérance qui vont conséquemment osciller entre assistance et répression.
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