Sessions d’automne 2016 et d’hiver 2017
J’ai choisi de faire mon stage à la Ligue des droits et libertés, section de Québec, car la description du stage expliquait que son enjeu principal serait le droit de manifester. En tant qu’étudiant ayant vécu de près le Printemps érable, cet enjeu m’a tout de suite accroché. Mener une campagne sur le droit de manifester était pratiquement un rêve pour moi. Je sais, le mot « rêve » peut sembler exagéré, mais en tant que futur organisateur communautaire je ne pensais pas pouvoir monter un projet autour d’une problématique qui me tenait autant à cœur, du moins je ne croyais pas avoir cette chance lors de ma première expérience professionnelle.
C’est donc avec beaucoup d’entrain et un peu de stress que j’ai commencé mon stage d’un an à la Ligue. Dès le début, j’ai été impressionné par le degré d’autonomie qu’on me laissait et je dois avouer que tout le long du stage j’ai beaucoup apprécié cette caractéristique. Bien rares sont mes collègues stagiaires qui ont eu autant de liberté que moi. Ainsi, je me dois de remercier la Ligue et plus précisément son coordonnateur, Sébastien, qui m’a fait confiance durant le processus.
Cette année, la Ligue m’a permis de réellement intégrer le processus d’organisation communautaire et de le mener du début à la fin. J’ai donc commencé par rencontrer en entrevue 15 manifestant.e.s, qui se sont sentis brimé.e.s lors de manifestations, pour mieux saisir vers où elles et ils voudraient que la campagne se dirige. Certain.e.s d’entre elles et eux se sont même impliqué.e.s durant tout le processus. Je voulais m’assurer que la campagne soit enracinée dans la communauté. À partir de ces entrevues, nous avons donc construit un plan d’action qui fut la base de la campagne.
Les militant.e.s ayant décidé de faire une campagne vidéo de sensibilisation, je suis allé chercher du financement pour engager une réalisatrice de Québec qui nous a accompagné durant toute la réalisation du projet. De là est née la campagne « Manifester m’a permis… » qui comporte 5 courtes vidéos qui ont récolté un nombre impressionnant de de vues sur Facebook. Ce succès m’impressionne toujours un mois après le lancement de notre première vidéo.
Bref, cette expérience à la Ligue fut très bénéfique pour moi. Elle m’a réellement permis de comprendre ce qu’est ma future profession, comment monter une campagne vidéo, mais surtout, comment une grande liberté nous permet d’entreprendre des projets de grandeurs et hors de l’ordinaire. Je me répète, mais cela est important pour moi, sans la confiance et l’encadrement que m’a apporté la Ligue de droits et libertés, section de Québec cette campagne qui m’a réellement enthousiasmé n’aurait pas été possible.
Dominique Sacy, avril 2017