Il convient par ailleurs de rappeler qu’on ne doit jamais considérer que les conditions de vie précaires des personnes marginalisées relèvent d’une fatalité. Les droits économiques et sociaux leur sont niés et cela entraîne des conséquences négatives à tous les niveaux. Cette définition de l’itinérance proposée par le RAPSIM est très éloquente à cet égard :
[…] une image revient très souvent : la personne en situation d’itinérance, c’est la personne « sans » : sans logement, sans emploi, sans famille, sans revenu, sans santé, sans droits…Chacun de ces manques, de ces privations, marque alors la fragilité qui constitue autant d’enjeux pour la personne qui le vit que pour la société qui tente d’y répondre. Alliant une lecture des causes individuelles à celle des causes structurelles, l’itinérance doit alors être comprise comme le produit d’un processus d’exclusion, de marginalisation et de vulnérabilisation qui contribue à nier une place dans la société à certaines personnes.
Si nous voulons contribuer à une réelle amélioration de leurs conditions de vie, il faut en premier lieu cibler certaines politiques sociales qui permettraient une lutte efficace contre la pauvreté.
Propositions
- Pour s’attaquer efficacement aux problèmes de logement, ça prend des investissements importants dans le logement social dès le prochain budget. Selon le FRAPRU « Ça prend 50 000 logements ! »
- Que l’État privilégie une approche préventive et proactive relativement au phénomène de l’itinérance, notamment en faisant bénéficier d’un logement suffisant et adéquat les personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir, si tel est leur souhait.
- Créer un plan de développement de logement social, d’hébergement d’urgence et de logement de transition lié à un soutien communautaire pour les personnes en situation de risque d’itinérance.
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