Sur fond de crise identitaire, l’extrême droite connait une résurgence un peu partout en Occident. Son discours islamophobe, xénophobe et raciste, bien qu’il soit transnational, se particularise selon les différentes localités où il trouve écho. Au Québec, l’extrême droite s’organise principalement en deux tendances : le nationalisme identitaire et le néofascisme. Cet article propose de tracer un portrait de l’extrême droite dans la capitale nationale. Pour ce faire, nous avons étudié le parcours et l’actualité de plusieurs organisations québécoises et nous avons procédé au recensement de leurs activités publiques dans la ville de Québec. Nos résultats sont probants. Nous avons repéré le débat sur l’identité nationale comme facteur légitimant les discours identitaires. Nous avons révélé la collaboration d’organisations distinctes dans un réseau militant croissant à travers lequel circulent idées, stratégies et militant.e.s de la droite la plus radicale. Nous constatons que le discours de l’extrême droite québécoise se distingue aux abords de quatre thèmes : la race et l’Islam, le sexisme, l’autochtonie et la laïcité. Ensuite, nous démontrons que les quartiers centraux de la ville de Québec sont les plus affectés par les activités publiques de l’extrême droite, principalement par le groupe néofasciste Atalante. L’article met en lumière les réalités de l’extrême droite dans la ville de Québec. À partir d’un corpus empirique, il pose les bases d’une réflexion plus vaste au sujet de l’intolérance et du racisme.
Portrait de l’extrême droite à QC (2019)
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